Ligue 1, 33ème journée : Présentation Monaco - Nice
Ligue 1
(19/04/2022)

Pour la 33ème journée de Ligue 1, l'AS Monaco (6e) reçoit l'OGC Nice (4e).

Un seul petit point sépare les deux équipes (il y en avait 9 au soir de la 28ème journée), et l'AS Monaco va tout faire pour l'emporter pour doubler un adversaire direct pour les places européennes, et confirmer la victoire à Rennes.

L'AS Monaco, depuis sa défaite à Strasbourg, reste sur 4 victoires consécutives : Paris S.G., Metz, Troyes et Rennes, quand l'OGC Nice marque le pas, avec 2 nuls et 2 défaites et une victoire (2-1) dans les dernières minutes face à Lorient, dimanche.

Au stade Louis-II, l'ASM présente le bilan, en 16 matches, de 9 victoires, 4 nuls et 3 défaites (31 buts marqués et 14 encaissés).
Les "Aiglons" sont à l'aise à l'extérieur, où ils ont pris la moitié de leurs points (27 sur 54) avec 8 victoires, 3 nuls et 5 défaites (21 buts marqués et 12 encaissés) successivement à Lille (0-4, J02), Nantes (0-2, J05), Lorient (1-0, J07), Saint-Étienne (0-3, J08), Troyes (1-0, J10), Angers (1-2, J12), Clermont (1-2, J14), Paris S.G. (0-0, J16), Rennes (1-2, J18), Brest (0-3, J20), Metz (0-2, J22), Lyon (2-0, J24), Strasbourg (0-0, J26), Montpellier (0-0, J28), Marseille (2-1, J29), Lens (3-0, J31).
Les niçois restent sur 5 matches à l'extérieur sans victoire.

Les historiques des Monaco - Nice ont longtemps (années 50 à 70) été en faveur des niçois, mais l'ASM s'est depuis bien repris pour mener ces confrontations.
Ainsi le bilan des 51 matches de championnat (L1 & L2) de 24 victoires monégasques, 17 nuls et 10 défaites (79 buts marqués et 51 encaissés).
Ces dernières années, et depuis la dernière victoire niçoise en Principauté (0-1 en 2014-15), l'ASM est sur une série de 2 nuls (2-2 en 2017-18 et 1-1 en 2018-19) et 4 victoires (1-0 en 2015-16, 3-0 en 2016-17, 3-1 en 2019-20 et enfin 2-1 l'année passée).

Philippe Clement profite de ces semaines à un match pour mieux travailler avec ses joueurs.

Je pense effectivement que nous avons plus de temps pour préparer les matches ces dernières semaines. C’est important quand un nouveau coach arrive d’avoir cette possibilité, pour chercher des automatismes, travailler la tactique... En mars, nous avions une période importante avec des matches tous les trois jours où c’était plus difficile de s’attarder sur tout ça. Nous pouvons également bosser un peu plus l’aspect physique et ça change pas mal de choses, car les joueurs ont aussi le temps de mieux récupérer entre les rencontres.

Le derby ? J’ai commencé ma carrière de joueur à Beerschot, une équipe de la ville d’Anvers, où il y avait toujours un grand derby entre les deux grandes écuries. C’était des matches avec toujours beaucoup d’ambiance, car même à l’école il y avait des supporters des deux formations. A Bruges, c’est encore plus spécial puisque c’est un derby entre deux équipes qui évoluent dans le même stade ! En tout cas je sens aussi qu’ici c’est quelque chose de différent, un événement particulier. C’est très important pour les supporters évidemment, car c’est un match de prestige. Et j’imagine qu’ici aussi à l’école il y a des soutiens des deux clubs, et qu’il n’y a qu’un camp qui garde le sourire le lendemain matin (sourire).

La façon de jouer contre Nice ? Nous jouons toujours pour gagner. En 2022, nous sommes l’équipe qui a joué le plus de ballons dans la surface adverse (386). Que ce soit face à Nice ou une autre équipe, nous faisons tout pour être constants dans nos performances et jouer dans un style très offensif. Ça ne va pas changer pour ce rendez-vous. Il y a encore des choses à améliorer avec l’équipe, mais je ne veux pas en dire trop, pour ne pas donner d’informations. Ce qui est certain c’est que Nice a une bonne organisation, très stricte. Il n’y aura pas beaucoup d’espaces, donc il faudra être prêts tout le temps pour gérer les situations de transitions, qui peuvent être dangereuses. Mais je sens beaucoup d’envie et de détermination dans le groupe pour gagner ce match.

L’évolution rapide de Vanderson ? Je ne suis pas surpris par sa capacité d’adaptation. Tu dois toujours donner une chance aux éléments qui travaillent bien à l’entraînement. Je pense d’ailleurs que ce sont plus les joueurs qui font le choix de la composition de départ que l’entraîneur, par leur investissement la semaine. Mais pour revenir à Vanderson, j’ai aussi vu qu’il avait de très belles qualités offensives, donc c’est quelque chose dont on discute avec lui. Il doit encore grandir dans certains domaines, car il est encore très jeune, il n’a que 20 ans. Mais il est très intelligent, s’adapte très vite et bien. Ce n’est que le début de sa carrière, et s’il n’a pas de gros pépins, il fera une très belle carrière. Il a en tout cas les qualités physiques et techniques pour.

Le rôle de challenger ? Faire peur aux autres équipes, ce n’est pas important pour moi, pas plus que de savoir ce qu’ils pensent de nous. Je regarde surtout ce que nous faisons nous. Je n’aime pas vraiment le mot « dynamique », mais c’est vrai que nous sommes dans une bonne phase actuellement. La confiance est revenue petit à petit, et c’était la chose la plus importante. Par exemple, le but qu’on prend très tôt dans le match à Rennes n’a pas changé le comportement des joueurs, qui savaient quoi faire pour revenir. Alors qu’avant nous aurions peut-être pu davantage douter. Nous avons beaucoup parlé avec l’équipe, et la stabilité dans les performances, cela passe avant tout par la tête, c’est très psychologique.

Les coups de pied arrêtés ? Ils sont très importants ! Il y a des statistiques tous les ans qui sortent sur le nombre de buts marqués sur ces phases, et tu es souvent surpris du pourcentage. On travaille sur ce plan avec les joueurs, et on a par exemple axé nos séances sur le jeu de tête dernièrement. C’est quelque chose de technique, pour lequel il faut s’entraîner, comme pour tout autre geste. Je vois de plus en plus de qualité dans ce domaine, et c’est très important pour inscrire des buts, dans des matches où la solution peut venir des coups de pied arrêtés. Avec la taille que nous avons dans l’équipe, c’est primordial d’utiliser cette force. Et je vois une vraie évolution avec plusieurs joueurs ces derniers matches.

Le retour en forme d'Aleksandr Golovin ? Golo a de grandes qualités pour jouer sur le côté et entre les lignes. Je ne le vois pas vraiment comme un numéro 10, car il est plus libre. C’est un joueur qui a de grandes qualités pour donner la dernière passe, comme vous avez pu le constater sur le premier but à Rennes. Il peut donner quelque chose en plus à cette équipe. C’est un nouveau départ pour lui. Sa condition physique est de mieux en mieux, même s’il n’est pas encore au top. Il travaille très très dur pour en tout cas, pendant et en dehors des entraînements.

La formation des gardiens ? La façon de travailler avec les gardiens est différente entre la France, la Belgique et l’Allemagne, où Alexander a été formé. Avec Frederic (De Boever), nous avons un entraîneur qui n’est pas dans un style spécifique, mais qui a une méthodologie très claire et très établie. Simon Mignolet, qui est international belge (32 sélections), a dit récemment que c’était le meilleur entraîneur qu’il ait eu dans sa carrière. Nos portiers ici à l’AS Monaco le disent aussi et c’est pour ça qu’il est ici. Vito est quelqu’un qui a beaucoup d’expérience, Radeck et Alexander sont plus jeunes, mais ils ont une bonne évolution et font du bon travail avec lui. Il fait son boulot avec beaucoup de passion et ne néglige aucun aspect du jeu, que ce soit les face-à-face, le jeu au pied ou encore les sorties aériennes.

L’intégration d’Alain Zadi et Yann Lienard ? Alain a encore besoin d’apprendre des choses au niveau du positionnement tactique ou du jeu au pied notamment, mais c’est vrai qu’il a beaucoup de qualités de réflexes et utilise bien sa taille également. Frédéric travaille beaucoup avec les gardiens de l’Academy, en lien avec les éducateurs du centre de formation. Il y a une très bonne entente. Et évidemment, notre volonté est de faire monter progressivement les jeunes vers l’équipe première.

Philippe Clement - Site officiel AS Monaco
Pour l'emporter face à Nice, Alexander Nübel devra garder sa cage inviolée.

La bonne série actuelle ? Je pense que la compréhension sur le terrain est meilleure entre nous. Le début de saison n’a pas été facile mais maintenant cela va beaucoup mieux, nous nous entraînons bien et nous avons plus de temps pour travailler, avec des semaines complètes, et cela compte beaucoup. C’est ce qui explique en partie que nous gagnons plus de matches, notamment face aux équipes de haut de tableau.

Le derby ? J’ai joué pas mal de derbies en Allemagne, ce sont toujours des matches spéciaux, notamment pour les supporters. J’aime beaucoup ces matches parce qu’il y a une atmosphère spéciale lors des jours précédents. Nous sommes prêts pour demain, nous nous sommes bien entraînés. C’est un grand match mais il n’y a que trois points en jeu. Personnellement, je prépare ce match comme les précédents. Avec le staff technique, j’analyse tous mes adversaires, donc il n’y aura rien de différent pour ce derby.

L’entente avec mes coéquipiers ? Maintenant la compréhension est bien meilleure, nous savons les uns et les autres comment nous jouons et comment réagir dans certaines situations. Bien sûr nous pouvons encore progresser, mais nous sommes sereins ensemble. Quand je joue avec des francophones, je parle français, mais je m’adapte et je suis capable de communiquer en anglais avec ceux qui le préfèrent.

Les activités de team building ? J’apprécie beaucoup de faire des activités avec mes coéquipiers, d’aller manger tous ensemble, d’aller voir d’autres sports, et de ne pas parler seulement de football. C’est très important pour nous de passer de bons moments ensemble et en plus, ici à La Turbie, nous pouvons faire beaucoup de choses sympas.

L’importance du jeu au pied ? Au-delà de l’équilibre à trouver entre passes longues et courtes, l’important pour moi, comme pour les autres gardiens, reste de faire des arrêts, pas de jouer avec les pieds. Bien sûr le jeu au pied est devenu plus important qu’il y a dix ans, mais la chose primordiale reste de ne pas concéder de buts. Si l’on regarde les meilleurs gardiens du monde, comme par exemple Manuel Neuer que j’ai cotôyé, je dois progresser dans plusieurs domaines, dont le jeu au pied.

La formation des gardiens en France et en Allemagne ? Je pense que c’est surtout différent dans chaque club, ce n’est pas forcément une question de pays. En Allemagne, dès le plus jeune âge, nous travaillons tous les secteurs de jeu, pas seulement les arrêts. Par exemple, lorsque j’étais à Paderborn, nous nous réunissions parfois avec tous les gardiens du club et nous nous entraînions comme des joueurs de champ. Une autre différence est qu’en France on utilise surtout ses mains, alors qu’en Allemagne nous apprenons également à faire des arrêts avec nos pieds dans certaines situations.

Alexander Nübel - Site officiel AS Monaco
Pour ce match, Philippe Clement a convoqué l'intégralité de son groupe de 23 joueurs, avec Maghnes Akliouche et sans les habituels Diatta et Fabregas.

À Nice, Christophe Galtier récupère Lemina de suspension, mais doit faire sans Atal, Danilo, Claude-Maurice (blessés) et Dante (suspendu).
Khéphren Thuram est dans le groupe de 22 joueurs convoqués.

Présentation des équipes

Les faces à faces entre Monaco et Nice
© maillots-foot-actu.fr

Le classement :

6ème avec 53 points 4ème avec 54 points

La forme du moment (5 derniers matches) :

4 victoires, 0 nul et 1 défaite.
10 buts marqués et 5 buts encaissés.
1 victoire, 2 nuls et 2 défaites.
4 buts marqués et 7 buts encaissés.

Les absents :

Diatta (blessé), Fabregas (choix). Atal (blessé), Claude-Maurice (blessé), Danilo (blessé), .

Les suspendus :

Dante.

Les groupes retenus :

Majecki, Mannone, Nübel, Aguilar, Badiashile, Caio, Disasi, Jakobs, Maripán, Matsima, Sidibé, Vanderson, Akliouche, Diop, Fofana, Golovin, Lucas, Martins, Matazo, Tchouaméni, Ben Yedder, Boadu, Volland. Benitez, Bulka, Boulhendi, Todibo, Amavi, Bard, Daniliuc, Lotomba, Mendy, Nahounou, Schneiderlin, Boudaoui, Lemina, Rosario, Thuram, Delort, Dolberg, Gouiri, Guessand, Kluivert, Stengs, Brahimi.
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