Ligue 1, 25ème journée : Présentation Bordeaux - Monaco
Ligue 1
(19/02/2022)

Pour la 25ème journée de Ligue 1, l'AS Monaco (6ème) se rend chez les Girondins de Bordeaux (20e).

Après un match nul peu glorieux contre Lorient, aussi en mauvaise position au classement, l'AS Monaco doit aller récupérer les points perdus en Gironde, chez la nouvelle lanterne rouge.

Les bordelais ont perdu la moitié de leurs matches de Ligue 1 (12 sur 24), avec 61 buts encaissés, mais ont marqué quasiment le même nombre de buts que les asémistes (36 contre 37 à l'ASM).

Les dirigeants du FCGB a limogé Vladimir Petkovic, et nommé David Guion, l'ancien coach rémois, pour le remplacer, après l'intérim à Lens de Jaroslav Plasil.

L'objectif est de mettre fin à la mauvaise série, avec 1 victoire et 5 défaites lors des 6 derniers matches face à l'ASM de Philippe Clement qui laisse pas mal de points en route (1 victoires, 2 nuls et 1 défaite depuis sa prise de fonction).

Que ce soit à domicile ou à l'extérieur, Bordeaux a le même bilan après 12 matches : 10 points pris avec 2 victoires, 4 nuls et 6 défaites, successivement face à Clermont (0-2, J01), Angers (1-1, J03), Lens (2-3, J05), Rennes (1-1, J08), Nantes (1-1, J10), Reims (3-2, J12), Paris S.G. (2-3, J13), Brest (1-2, J15), Lyon (2-2, J17), Lille (2-3, J19), Marseille (0-1, J20), Strasbourg (4-3, J22).
L'AS Monaco n'a joué que 11 fois à l'extérieur, et a pris 12 points, ne remportant que 3 matches pour 3 nuls et 5 défaites.

Historiquement, la Gironde n'est pas accueillante pour Monaco, qui ne s'y est imposé en championnat (L1 & L2), en 57 déplacements, que 15 fois pour 11 nuls et 31 défaites (67 buts marqués et 87 encaissés).
Et pourtant, ces 5 dernières saisons, la série s'est inversée avec 3 victoires (0-4 en 2016-17, 0-2 en 2017-18 et 0-3 en 2020-21) contre 2 défaites 2-1 en 2018-19 et 2019-20).

Philippe Clement a encore beaucoup de choses à améliorer pour que son équipe soit plus régulière.

Les axes de progression ? Je vois toujours des choses à améliorer, même dans les périodes victorieuses. Face à Lorient, nous n’avons pas été récompensés de nos efforts et l’adversaire a subi toute la rencontre. Nous n’avons pas concédé une seule véritable occasion et Frederic De Boever, l’entraîneur des gardiens avec lequel je travaille depuis trois ans, m’a dit qu’il n’avait jamais vu un match avec aussi peu de données à exploiter. Mais parfois en football, même avec une domination totale tu ne gagnes pas toujours le match. C’est d’ailleurs pour cela que ce sport est si populaire. Mais c’est vrai que nous avons perdu deux points et que nous devons progresser dans plusieurs domaines.

Le match à Bordeaux ? Nous jouerons pour marquer des buts, comme toujours. Bordeaux a nommé un nouvel entraîneur, qui a la réputation de bien organiser ses équipes. Mais nous nous concentrons d’abord sur nous-mêmes. Notre histoire est comme un livre et chaque jour est une nouvelle page. Il y a encore beaucoup de choses à écrire pour construire une équipe capable de changer de système en cours de match et prête à répondre à ce que les adversaires proposent.

Une solidité retrouvée ? Nous avons corrigé quelques détails. Tout le monde doit être concerné lorsque l’on perd le ballon et les joueurs ont bien assimilé l’importance de ces détails. Cela dépend aussi de l’adversaire, comment il joue au niveau des transitions. C’est pour cela que l’analyse de l’adversaire est si importante.

Philippe Clement - Site officiel AS Monaco
Au poste de latéral droit, on devrait retrouver Ruben Aguilar.

La solidité défensive actuelle ? C’est un peu paradoxal, puisque le coach prône un jeu assez offensif. On attaque beaucoup, mais il ne faut pas oublier de bien défendre, et on arrive très bien à gérer cela en ce moment. C’est bien en tout cas pour nos gardiens, notamment pour Alexander, car lorsqu’on ne prend pas de buts, ça donne beaucoup de confiance à l’arrière-garde. Tout cet abattage au niveau défensif, ça part d’en haut avec Wissam. Il y a donc un travail d’équipe qui est fait là-dessus, sur les efforts collectifs. Et puis Aurélien fait aussi un boulot monstre devant la défense pour nous sécuriser.

Le principe de compensation ? Le match de Lens était très axé sur l’aspect offensif pour le coup, sur la gestion des transitions. Ça explique pourquoi Vito avait eu plus de travail effectivement. Mais depuis on a essayé de compenser la montée de certains. Quand ça attaque à gauche, le latéral droit resserre dans l’axe, afin de couvrir. Nos milieux de terrain sont également attentifs pour compenser les éventuels déséquilibres du bloc en cas d’attaque. C’est ce qui fait notre force aujourd’hui. Le coach a mis en place ses idées et tout le monde y adhère, donc c’est très positif.

Ma forme du moment ? Je me sens beaucoup mieux, je pense que cela se voit. Je retrouve petit à petit mes sensations au niveau offensif. Et à force, la confiance revient elle aussi. Ça me manquait un peu de ne pas pouvoir évoluer avec un peu plus de liberté dans le couloir.

La concurrence dans le groupe ? Il y en a à tous les postes dans un grand club comme l’AS Monaco. On met tout en œuvre pour qu’elle soit saine. Même si on ne parle pas la même langue avec Vanderson, on l’a bien accueilli pour qu’il puisse s’intégrer au plus vite dans le groupe. Il apporte un profil un peu différent, car il peut évoluer plus haut dans le couloir. Il reste encore beaucoup de matches à jouer, donc on aura besoin de tout le monde dans cette fin de saison.

Le match contre Bordeaux ? Comme tous les week-ends, quand on prétend au haut du tableau, il y a une obligation de résultat. Peu importe le classement de notre adversaire, il faut montrer beaucoup de motivation. On a manqué quelques opportunités pour accrocher le podium cette saison, donc la victoire est importante pour nous face à Bordeaux pour engranger des points. Car derrière, il y aura un mois de mars très chargé qui arrive, même si on a un bel effectif pour répondre aux différentes échéances, et des retours qui vont nous faire du bien.

La situation des Girondins ? Bordeaux est une belle équipe qui n’est sans doute pas à sa place. Il y a un nouveau coach qui est arrivé, qui connaît bien la Ligue 1 et qui met bien en place ses équipes. On s’attend à un match compliqué, à se faire rentrer dedans même, car c’est une formation qui a besoin de points. Il va falloir être sérieux pour revenir avec un succès, et ne surtout pas croire que le match est gagné d’avance parce que c’est la lanterne rouge.

L’apport de Cesc Fabregas ? Cela n’a pas été une période très agréable pour lui. Mais c’est un joueur exceptionnel, de classe mondiale, qui a toujours été très professionnel. C’est un exemple pour nous, à l’entraînement il donne le maximum. Et dans le vestiaire il nous donne toujours des conseils pour nous faire profiter de son expérience du très haut niveau.

Ruben Aguilar - Site officiel AS Monaco
Philippe Clement qui s'est débarrassé de Strahinja Pavlovic, prêté en Suisse, a retenu son groupe habituel, avec le retour de blessure de Radoslaw Majecki, qui envoit Yann Liénard avec la N2.

À Bordeaux, Vladimir Petkovic viré, Jaroslav Plasil a fait l'intérim le week-end dernier, en attendant la nomination de David Guion en début de semaine.

Pourquoi Bordeaux ? C'était une évidence. Bordeaux est un club prestigieux, historique. Cette mission me semblait faite pour moi. J'ai eu un très bon feeling avec le président Gérard Lopez et Admar (Lopes, le directeur technique). C'est un challenge vraiment difficile mais excitant et passionnant. J'ai vraiment envie de le relever et de laisser ce club dans l'élite parce que c'est sa place.

Mes premiers pas à la tête de l'équipe ? J'ai assisté au match à Bollaert (défaite 2-3), j'étais bien caché (sourires). J'ai vu une première heure difficile et des joueurs qui ont réagi. J'ai vraiment aimé les ressources qu'ils ont montrées. L'équipe n'a pas lâché et pour moi, c'est important. Je continue de faire mes premiers pas, de découvrir cet effectif très rapidement.

Dans quel état d'esprit sont les joueurs ? Ils manquent de confiance, on l'a vu sur les derniers matches, mais je suis très motivé à l'idée d'apporter toute mon expertise et mon expérience. Je ne sens pas un groupe touché. Je sens un groupe qui a envie de se relever, de sortir le club de cette position. Cette semaine, j'ai senti beaucoup d'adhésion et d'attention à mon discours. Les joueurs sont totalement concernés et conscients de la situation.

Les difficultés majeures identifiées et les leviers à activer ? J'ai regardé beaucoup de matches des Girondins. L'équipe souffre défensivement, mais je suis convaincu que c'est l'histoire d'un collectif, d'un état d'esprit. Il va falloir travailler très rapidement, et on a déjà commencé sur ces aspects-là. À moi de m'adapter très rapidement pour connaître les joueurs, l'environnement, ajuster, réajuster, et faire progresser cette équipe. On est presque dans l'urgence.

Je suis présenté comme un entraîneur « défensif ». Est-ce réducteur ? Je comprends, mais je ne pense pas. L'idée, pour les entraîneurs, c'est de s'adapter aux effectifs dont nous disposons. Lors de mon passage à Reims, on a fini avec pratiquement cent buts la première année (en L2) parce qu'on avait l'effectif pour. Les années suivantes, on était dans une mission de maintien. On a toujours très bien défendu mais on jouait bien aussi.

Ce quei change de prendre une équipe à quinze journées de la fin ? Je dois aller vite. Le club m'avait donné la possibilité de venir avec un adjoint, j'avais pensé à Frédéric Bompard qui avait d'autres objectifs. Mais après réflexion, la meilleure solution, c'était de pouvoir m'appuyer sur les ressources internes. J'ai vu aux entraînements un staff investi, avec des compétences, qui a déjà des repères avec les joueurs. C'est ça qui va me permettre d'aller vite.

L'union sacrée ? L'objectif est clair. On se doit - et c'est mon rôle en tant que leader de cette équipe - de fédérer autour de cet objectif. Je veux amener avec moi le plus de monde possible. On se doit d'être solidaire, on a besoin de toutes les forces vives pour relever le challenge. L'environnement bordelais doit nous aider, les joueurs doivent se sentir soutenus.

Le match de Monaco dimanche ? L'essentiel, c'est Monaco. Je suis totalement tourné sur ce match. J'ai envie d'amener des outils aux joueurs pour être performants dès dimanche. Aujourd'hui, on n'a pas le temps. Il reste trois mois et demi. On ne peut pas se permettre d'attendre trois ou quatre matches. Il faut être performant de suite.

David Guion - L'Équipe.fr
Face à l'AS Monaco, le nouveau coach girondin a convoqué 21 joueurs mais pas Costil, Kwateng, Fransergio, Briand, Elis (blessés) ni Baysse, Mexer, Zerkane, Bakwa et Traoré (choix).

Présentation des équipes

Les faces à faces entre Monaco et Bordeaux
© maillots-foot-actu.fr

Le classement :

20ème avec 20 points 6ème avec 37 points

La forme du moment (5 derniers matches) :

1 victoire, 0 nul et 4 défaites.
6 buts marqués et 18 buts encaissés.
2 victoires, 2 nuls et 1 défaite.
8 buts marqués et 3 buts encaissés.

Les absents :

Bakwa (choix), Baysse (choix), Briand (blessé), Costil (blessé), Elis (blessé), Fransergio (blessé), Kwateng (blessé), Mexer (choix), Traoré (choix), Zerkane (choix). Badiashile (blessé), Boadu (blessé), Diatta (blessé), Fabregas (choix).

Les groupes retenus :

Poussin, Rouyard, Ahmedhodzic, Gregersen, Mangas, Marcelo, Medioub, Mensah, Pembélé, Adli, Guilavogui, Ignatenko, Lacoux, Onana, Sissokho, Dilrosun, Hwang, Klidjé, Mara, Niang, Oudin. Majecki, Mannone, Nübel, Aguilar, Caio, Disasi, Jakobs, Maripán, Matsima, Sidibé, Vanderson, Akliouche, Diop, Fofana, Golovin, Lucas, Martins, Matazo, Tchouaméni, Ben Yedder, Volland.
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