Ligue 1, 18ème journée : Présentation Montpellier - Monaco
Ligue 1
(16/01/2025)

Pour la 18ème journée de Ligue 1, l'AS Monaco (3ème) se rend chez le Montpellier HSC (18ème).

Bon dernier de Ligue 1, les héraultais se sont reposés cette semaine car non engagés en Coupe de France, éliminés dès le premier tour au Puy (4-0) quand les monégasques ont piteusement été sortis à Reims mardi soir, aux tirs-au-but en ratant 3 de leurs 4 tentatives (1-1, 1-3 t.a.b.).

Au classement du championnat, il n'y a pas photo. Le MHSC compte seulement 9 points à la fin de la phase aller avec 2 victoires et 3 nuls en 17 matches, avec la 2ème plus mauvaise attaque du championnat (16 buts inscrits) et la pire défense (42 buts encaissés).
Monaco possède 31 points (9 victoires, 4 nuls et 4 défaites) avec 28 buts marqués (6ème attaque) et 18 encaissés (4ème défense) mais est nettement moins performants ces dernières semaines, avec 2 victoires sur les 10 derniers matches, toutes compétitions confondues.
Sur les 5 derniers matches de L1, il n'y a que 3 points qui séparent les deux équipes (5 contre 2).

Les monégasques devront donc se méfier des pailladins qu'ils ont difficilement battu pour le "Match du Centenaire" (2-1) avec un but dans le temps additionnel de Lamine Camara. S'ils ont pris 9 points, ils ont tous été engrangés à La Mosson.
En 9 matches, le bilan est de 2 victoires, 3 nuls et 4 défaites (13 buts pour, 22 contre) successivement face à Strasbourg (1-1, J01), Nantes (1-3, J03), Auxerre (3-2, J05), Marseille (0-5, J08), Toulouse (0-3, J09), Brest (3-1, J11), Lille (2-2, J13), Nice (2-2, J15) et Angers (1-3, J17).

Après un bon début de saison loin du Louis-II, l'ASM marque le pas et n'a plus gagné depuis le 9 novembre à Strasbourg. Le bilan à l'extérieur est de 4 victoires, 2 nuls et 2 défaites (14 buts pour, 8 contre).

Historiquement, les monégasques peuvent s'appuyer sur leur statut de "bête noire" de Montpellier (MHSC et SOM).
En 35 matches de championnat (L1/L2) dans l'Hérault, la victoire est revenue 18 fois aux asémistes contre 11 nuls et 6 défaites (52 buts marqués et 34 encaissés).
Sur les 5 dernières saisons, c'est plus équilibré, avec 2 défaites (3-1 en 2019-20 et 3-2 en 2021-22) et 3 victoires (2-3 en 2020-21 et 0-2 lors des deux dernières sorties, en 2022-23 et en 2023-24.

Adi Hütter est revenu sur les dernières sorties pénibles de ses joueurs.

Les résultats actuels ? Nous avons des explications dans cette situation plus difficile, même si cela peut être parfois vu comme des excuses. Cela peut arriver dans une saison, c’est le cas en ce moment. Lorsque l’on regarde le dernier match, nous avons été malchanceux sur quelques situations sans la VAR mais nous avions 90 minutes pour remporter le match. C’est ensuite difficile à expliquer ce qu’il s’est passé durant la séance de penalty, ce n’est pas simple à accepter.

Nous avons récemment concédé beaucoup de nuls et de courtes défaites. Parfois, c’est mieux de recevoir un gros coup derrière la nuque en prenant peut-être un 4-0. Au lieu d’accumuler les matches nuls, c’est par exemple mieux de perdre une fois pour mieux rebondir ensuite et gagner. Nous devons nous relever et l’emporter demain, nous le savons. Montpellier est aussi dans une situation difficile. Mais pour revenir à la question, nous n’avons pas d’excuses, juste des explications.

Crise, un mot trop fort ? Vous pouvez parler de crise si vous voulez, j’ai déjà dit que nous étions dans une situation difficile. Mais je n’ai jamais utilisé ce mot parce que la crise n’a rien à voir avec le sport selon moi. Bien sûr, nous ne sommes pas satisfaits et nous savons que l’on doit faire mieux. Je sais que nous sommes capables de cela.

Les différences entre le début de saison et maintenant ? Lors du dernier match, nous aurions dû ouvrir le score mais le but de Takumi a été refusé alors qu’il n’y avait pas hors-jeu selon moi, cela aurait pu nous aider beaucoup. Ces dernières semaines, nous ne profitons pas de nos opportunités pour marquer à des moments-clés, c’est un problème.
Nos adversaires ne se créent pas de nombreuses occasions mais j’ai la sensation que chaque situation dangereuse se termine en but. Il faut changer immédiatement ça. Je trouve également que nous ne pratiquons pas notre style de jeu lors des premières mi-temps, alors que c’est bien mieux en seconde. On se crée plusieurs opportunités, c’est notre manière de jouer, et il faut y croire à chaque match.

Comment sortir de cette situation ? On y arrivera tous ensemble. En tant que coach, je pense que tout le monde au Club peut nous aider. Les joueurs d’expérience peuvent le faire sur le terrain mais c’est aussi à moi de trouver des solutions en dehors. Nous ne sommes pas dans la meilleure des situations sur le terrain mais il faut rester positif, communiquer positivement, croire en nous et en notre style de jeu. C’est un non-sens de parler tout le temps des mauvaises choses.
Nous voulons en sortir rapidement, c’est clair. Ce n’est pas la première fois que je suis en difficulté, mon expérience me dit qu’il faut rester positif. Il faut maintenant obtenir une victoire. Dans cette situation, ce n’est pas facile de gagner car chaque match est plus difficile que lorsque nous enchaînons les bons résultats. Il faut nous battre contre cette série plus défavorable, et une victoire pourrait nous aider.

Un scénario similaire à l’an dernier ? Nous ne pouvons pas comparer ces deux saisons. Premièrement, beaucoup de joueurs ont quitté le Club cet été et nous n’avions pas de compétitions internationales, nous avions ainsi la possibilité de nous entraîner durant toute la semaine pour préparer le match du week-end. À présent, nous voyageons davantage, il y a moins d’opportunités de nous entraîner. Cela fait que la situation est un peu plus difficile, on ne peut donc pas les comparer.

Eliesse Ben Seghir ? Je l’ai sorti à la mi-temps à Reims car je n’étais pas satisfait de sa performance, il revenait trop en arrière et ne prenait pas les meilleures décisions. Cela peut arriver, il n’a que 19 ans. Il nous a déjà apporté de fantastiques moments depuis août, c’est sa première vraie saison.
Il faut parfois accepter certaines rencontres où il est moins bien, c’est pour ça que je l’ai remplacé. Nous devons l’aider, analyser avec lui et montrer certaines situations qu’il aurait pu mieux faire. Eliesse est un joueur qui veut aider l’équipe et être décisif. Dans la période où nous sommes, c’est peut-être parfois mieux de jouer de manière plus simple.

Le parallèle entre Maghnes Akliouche et Eliesse Ben Seghir ? Il y a une raison qui peut expliquer les difficultés récentes de Maghnes Akliouche. Lorsque l’on regarde ses données physiques et la manière dont il a progressé depuis un an et demi, c’est fantastique. Il n’a pas eu une grosse coupure cet été avec les Jeux Olympiques, je le répète beaucoup. C’est normal qu’il soit plus fatigué, on doit le protéger. Maghnes est un formidable joueur clé, c’est sa deuxième saison, il a réalisé un bon exercice l’an dernier.
Comme Eliesse, il a la capacité de jouer presque tous les matches mais nous devons les protéger, ce sont de jeunes joueurs. Je ne me rappelle d’aucun mauvais match de sa part. Je parle tout le temps avec eux. Maghnes s’est entraîné avec nous hier, on a vu qu’il était capable de jouer demain, j’en suis content. Nous pouvons penser que ces jeunes joueurs soient des joueurs clés à chaque match mais ils ont aussi besoin de l’aide des joueurs d’expérience. Nous sommes en tout cas fiers d’eux.

Le gardien titulaire demain ? Demain, Radoslaw Majecki sera notre gardien. C’est une tradition en France de faire jouer la plupart du temps le second gardien en Coupe. La blessure de Radeck n’était pas très longue et il a pu revenir rapidement. Nous avons beaucoup de matches qui arrivent, c’est une opportunité pour lui de jouer. Je précise que je n’ai rien à redire quant aux performances de Philipp Köhn.

L’entente Embolo - Biereth ? Je pense qu’ils peuvent jouer ensemble. Breel Embolo a joué tous les matches, Mika Biereth vient de connaître un mois sans jouer. Pour sa première apparition avec l’AS Monaco, il a réalisé un bon match et a été décisif sur l’égalisation, c’est une promesse pour l’avenir. On verra s’ils seront alignés tous les deux demain.

L’efficacité de Breel Embolo ? Selon moi, ce serait plus inquiétant si nous ne nous procurions pas d’occasions. Ce n’est pas le cas, nous avons souvent la possibilité de marquer. Sur les cinq derniers matches de Ligue 1, Breel a marqué trois fois. Pour lui, c’est frustrant de louper certaines situations à l’image de sa tête à la dernière seconde en Coupe de France.
Depuis plusieurs semaines, nous aurions dû marquer davantage, c’est un problème mais c’est le football. Folarin Balogun a par exemple réussi à marquer trois matches de suite après avoir débloqué son compteur. Il faut toujours croire en lui.

Adi Hütter - Site officiel AS Monaco
Défensivement, Mohammed Salisu devrait une nouvelle fois débuter, surtout après la sortie sur blessure de Wilfried Singo, à Reims dès la 8ème minute.

Le match contre Montpellier ? Je pense que c’est le bon match pour motiver toute l’équipe juste avant la Ligue des Champions. C’est une rencontre très importante pour avoir un boost d’énergie et retrouver la confiance afin de préparer au mieux le match contre Aston Villa. Nous croyons en nous et nous voulons prendre les trois points.

La période actuelle ? Nous ne doutons pas, le football se résume à des hauts et des bas en fonction des périodes. Nous sommes actuellement dans un mauvais moment et nous devons nous battre pour revenir au top. La saison avait très bien démarré et nous étions en bonne forme, nous avons juste besoin de croire en ce que nous faisons sur le terrain et écouter les conseils tactiques du coach pour retrouver notre niveau.

Le manque d’efficacité ? Je suis heureux d’avoir marqué lors des deux derniers matches même si c’était deux rencontres décevantes au niveau des résultats. On doit continuer de se battre. Comme vous avez pu le voir sur les derniers rendez-vous, nous nous sommes créés plusieurs occasions.
Chaque rencontre est différente, parfois les occasions peuvent être plus facile que d’autres. Nous continuons de croire en nos attaquants, c’est un moment difficile pour l’équipe mais je pense que les buts vont venir. Il est temps pour nous de mieux faire pour mettre les attaquants dans de meilleures dispositions, afin qu’ils puissent retrouver la confiance.

La saison ? La plupart des équipes traversent ce genre de situation, la question est de savoir comment bien revenir, comment sortir de cette situation. Nous devons rapidement retrouver nos bases, gagner des matches, adopter la bonne mentalité sur le terrain et être sûr de tout donner à chaque rencontre. L’élimination en Coupe de France a été très décevante car l’équipe s’est fixée des objectifs très hauts.

Maghnes Akliouche et Eliesse Ben Seghir ? Nous avons une équipe très jeune et il est très important de parler avec ces jeunes joueurs, nous essayons de toujours les motiver même dans les moments difficiles. Ils ont besoin d’apprendre chaque jour, ça ira mieux au fil du temps. Tout le monde est déçu au Club car nous n’avons plus gagné depuis cinq rencontres, mais l’équipe ne dépend pas que d’eux. Nous devons rester soudés tous ensemble et chercher la victoire demain.

Le jeu de l’AS Monaco ? Notre jeu dépend avant tout de nous et de l’énergie que l’on va mettre lors de la rencontre, nous ne pensons pas à l’adversaire en face, nous nous concentrons d’abord sur nous en tant qu’équipe. Nous appliquons ce que l’entraîneur nous apprend à l’entraînement, mais c’est le football, vous ne pouvez rien prédire à l’avance.

Mohammed Salisu - Site officiel AS Monaco
Adi Hütter doit se passer des blessés Balogun, Ilenikhena et du malade Zakaria, rejoints par Singo et Diatta après le match de Coupe.
Golovin et Akliouche sont de retour dans le groupe de 21 joueurs.

À Montpellier, Jean-Louis Gasset est revenu sur ses déclarations d'après-match d'Angers.

Le maintien : Mission impossible ? J’ai dit « pratiquement mission impossible», parce que j’étais vraiment sous le choc. Pas que pour le résultat, mais pour la manière dont on a abordé ce match. La première mi-temps qu’on a faite, dans un match où on doit tout donner, j’ai senti des garçons timides. Avec ce qu’on avait vécu la semaine d’avant à Lyon, où j’avais beaucoup d’espoir même si le résultat avait été contraire, il y avait quand même, dans le contenu, dans la mentalité et surtout dans le fait de voir le ballon, on avait fait le match qui pouvait nous dire « en jouant comme ça, on y arrivera ».
Contre Angers, en jouant comme on a joué en première mi-temps, on ne peut rien espérer. Il a fallu une mi-temps un peu tendue pour décomplexer, pour faire 20 minutes qui se tiennent, égaliser, mais on aurait dit que cette égalisation était comme une fin en soi. Alors que non, on était un à un, il fallait aller vite chercher le ballon au fond des buts et le poser sur le rond central pour dire « c’est que la première étape ». On avait égalisé juste. Ensuite, les deux cartons rouges mettent un grand coup sur la tête.

Après le match, c’est vrai que j’étais un petit peu KO, mais bon, on se relève de beaucoup de choses dans la vie. Il y a des coups durs bien plus importants. Dès le lendemain matin, j’ai tenu un autre discours parce qu’il reste un demi-championnat et qu’on n’a pas le droit, quand on joue l’avenir de pas mal de gens, d’abandonner. C’est moi qui dois mener cette révolte, j’essaie de trouver des mots pour la souffrance de nos familles, de nos supporters, de beaucoup de gens autour du club qui peuvent perdre leur emploi.

À partir de maintenant, vu qu’on est dos au mur, il faut qu’on joue les matches à 100 %, mais qu’on ne calcule plus comme on l’a fait en première en mi-temps, où on attend quelque chose alors qu’il ne faut rien attendre. Il faut rentrer dedans, jouer le match à fond et après, le résultat sera le résultat. Voilà le discours.

Mais tant qu’il y a de la vie, tant qu’il y a l’espoir, dans tous les combats que vous faites dans la vie, si la bougie est encore allumée, il faut aller au bout de ça. Le jour où on éteint la bougie, c’est bon. Mais je veux qu’il y ait cette révolte, mais qu’ils sachent qu’il y a de la souffrance autour de nous. Et c’est dur tout le temps de ne penser qu’à ça, d’avoir le ventre qui se noue, mais jusqu’au bout, on va lutter.

Mon équipe à l'aise contre les grosses équipes, une bonne nouvelle avant de jouer Monaco ? J'en sais rien. Chaque fois qu'on a la sensation de tenir quelque chose, ça nous échappe à nouveau. On fait un coup oui, un coup non, on se dit on avance et puis patatrac. On vit aui jour le jour. Mais vendredi, il y a 3 points à prendre contre une équipe de Ligue des Champions, et on va tout donner.

Jean-Louis Gasset - Allez Paillade.com / Site officiel Montpellier HSC
Face à l'ASM, le coach héraultais doit faire sans Kouyaté et Ferri, expulsés le week-end dernier contre Angers.
Coulibaly, Jullien, Mincarelli, Maksimovic sont blessés.
Le portier Benjamin Lecomte est dans le groupe de 21 joueurs.

Présentation des équipes

Les faces à faces entre Monaco et Montpellier
© maillots-foot-actu.fr

Le classement :

18ème avec 9 points 3ème avec 31 points

La forme du moment (5 derniers matches L1) :

0 victoire, 2 nul et 3 défaites.
5 buts marqués et 10 buts encaissés.
1 victoire, 2 nuls et 2 défaites.
7 buts marqués et 8 buts encaissés.

Les absents :

Coulibaly (blessé), Jullien (blessé), Maksimovic (blessé), Mincarelli (blessé), Sacko (choix), Touré (choix). Balogun (blessé - épaule), Diatta (reprise), Diop (choix), Ilenikhena (blessé - adducteur), Singo (blessé - dos), Zakaria (malade).

Les suspendus :

Ferri, Kouyaté.

Les groupes retenus :

Dizdarevic, Bertaud, Lecomte, Omeragic, Sagnan, Sylla, Sainte-Luce, Tchato, Dzodic, Mouanga, Chennahi, Savanier, Chotard, Fayad, Nzingoula, Adams, Khazri, Tamari, Nordin, Maamma, Issoufou. Köhn, Liénard, Majecki, Caio, Kehrer, Mawissa, Ouattara, Salisu, Teze, Vanderson, Akliouche, Ben Seghir, Bouabré, Camara, Golovin, Magassa, Matazo, Minamino, Biereth, Embolo, Michal.
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